Red-Star 1971-1973

Fin de saison au SCO, nous sommes à la 6e place, il reste quelques matches sans problème. Un matin, au mois de Mai 1971, je pars à l'entraînement et en passant, je dépose ma fille à l'école, puis direction stade. A un carrefour, je passe au vert et un camion militaire venant en sens inverse me coupe la route, me prenant de flanc... Tonneaux et ma voiture finit sur le toit. J'en sors avec quelques équimoses et en boîtant. A ce moment-là, le médecin diagnostiqua une entorse... J'ai attendu la guérison qui n'est jamais venue et, en fait, j'avais un écrasement du ménisque. Opération au mois de Juin, mais le problème est que pour la première fois de ma carrière, je suis libre à 31 ans de tout contrat. Le SCO, en remerciement des services rendus, me signifie que le contrat ne sera pas renouvelé compte tenu de mon état physique. De toute façon, ma philosophie étant de ne compter que sur soi-même et que si l'on recoit un petit coup de pouce, ce n'est que du bonus. La suite leur donnera raison. Je ne me fais pas trop de soucis car je suis en accident de travail. Je me fais donc opérer et, quelques jours plus tard, je reçois une proposition du Red Star qui évolue en première division.

Saison 1971-72

Evidemment, j'arrive en boîtant à St-Ouen. Ils me font passer une visite médicale qui fut satisfaisante mais d'un contrat de deux ans qu'ils m'avaient proposé, ils le réduisent d'un an, normal. Malheureusement pour tout le monde, je ne pourrais pas revenir à mon niveau du SCO avant le début le l'année 1972 qui correspond avec l'arrivée de José Farias comme entraîneur.

L'équipe en ce début d'année est au plus mal mais Farias apporte de l'enthousiasme et, en ce qui me concerne, le fait de ne pas avoir joué la première partie de saison m'a laissé toute ma fraicheur.

Je m'entend bien avec José Farias et je fais une deuxième partie de saison canon. On se maintient en premiére division et on va en 1/4 de finale de la Coupe de France.

A l'inter-saison, je passe mon diplôme d'entraîneur à l'INS de Vincennes avec les Jacquet, Lemerre, Suaudeau, Eon, Herbin, Dubaele, etc.

Saison 72/73

Vu ma deuxième partie de saison, le club me propose de renouveler mon contrat d'une année avec une augmentation conséquente. Ce fut une année trés difficile : un autre 1/4 de Coupe de France mais une descente en seconde division. Durant cette saison, des jeunes ont montré le bout du nez comme Ducoing, Guarrigues, Pintenat... mais des recrues d'Amérique du Sud se sont révélées incertaines. J'aurais préféréré finir ma carrière de joueur en beauté mais l'homme espère et les événements disposent.

J'ai bien sympathisé avec Jacky Simon et Christian Laudu pendant mon séjour au Red-Star.

Une anecdote sur le Red Star :

J'ai eu la chance de m'entraîner et de cotoyer Garrincha, l'idole de ma jeunesse avec Pelé. Nous logions au même hotel à St Ouen avant que je m'achète un appartement à Montmorency. Il s'entraînait avec nous mais il était complétement carbonisé, il buvait comme un trou et il voulait toujours me montrer les revues brésiliennes de sa grande époque de peur qu'on le reconnaisse pas.

Red Star 1973. De gauche à droite, au premier rang : Ducuing, Garcia, Simon, Pintenat, Ameijenda. Debout : Besnard, Glycinski, Garrigues, Mouilleron, Guillolet, Laudu.

1973 Red Star-Sedan : Cardoni au fond, Mouilleron, Médot n°5 et Fulgadi à droite.

Stage entraîneur à l'INS en 1972.